Projet Mutant
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In the dark of the night ft Hernan O'Shea
Invité
La nuit, Fort Detrick ressemble à n'importe quel bâtiment militaire de nuit: calme, silencieux, ou presque. Il y a toujours quelques soldats pour faire des rondes et s'assurer que tout se passe bien, mais la grande majorité des habitants du fort dorment à cette heure-ci. Pas moi. Je ne suis pas le seul, je le sais. Certains doivent encore être debout à lire ou je ne sais trop quoi, mais ils restent généralement dans leur chambre. S'entraîner ne leur viendrait pas à l'idée, tant ils passent de temps à le faire dans la journée. Moi non plus je ne vais pas m'entraîner, du moins je ne vais pas entraîner mon pouvoir. Non. Si je ne dors pas, c'est un simple problème de subconscient qui refuse de me laisser dormir en paix. Ennuyeux vraiment. Je suis pourtant pas de genre à passer des heures devant un écran avant de dormir, ni même de faire des activités particulièrement stimulantes pour l'imagination et habituellement je dors d'une traite et sans rêve. Pas cette fois. Alors je suis sorti de ma chambre. Que pourrais-je y faire de plus? À part lire un livre? Une chose que j'aime faire en soi, mais pas ce soir. Non ce soir j'ai besoin d'autre chose.

J'ai hésité à aller voir Hernan, faisant un court arrêt devant sa porte, mais ai décidé à l'inverse de cette idée. Il a besoin de dormir. La dernière crise de crampes lui a été éprouvante. Je m'éloigne donc de sa porte d'un pas rendu silencieux par manque de chaussure et même de chaussettes. J'aime l'ambiance feutrée de la nuit. Pas de son inutiles, pas de brouhaha incessant. Rien que les sons de la nuit et les miens (respiration, battement de coeur, et, incontestablement, le sang coulant dans mes veines). Je me dirige d'abord vers la cuisine, me servant un verre d'eau, et je grimace en entendanr un peu plus loin le son d'un talkie annonçant dieu seul sait quoi. Voilà le genre de chose qui me crispe dans des moments comme celui-ci. Des son parasitaires. J'entends les pas du soldat s'estomper alors qu'il s'éloigne, et je finis mon verre avant de sortir sans un bruit. Personne ne se doute que je me déplace dans les locaux ni quelles pièces je visite, n'ayant pas besoin d'allumer la lumière.

Je déambule encore un peu sans but, avant de croiser la porte de la salle de sport. Tiens, pourquoi pas? Ça me fatiguera probablement suffisamment pour que je retourne dormir d'un sommeil sans rêve. J'ouvre la porte et la laisse se refermer d'un clic derrière moi. Si au départ je pensais me diriger classiquement vers les tapis de course, quelque chose attira mon attention: plus loin dans la salle, dans un espace qui ressemble plus à un gymnase qu'à une salle de sport, deux anneaux suspendus. Ca fait des années que je n'ai plus fait de gym comme lorsque j'étais gamin. Je contemple les anneaux de loin, hésitant un instant avant d'attraper une serviette et une bouteille d'eau et de me diriger vers eux. Je prends le temps de m'étirer et de m'échauffer. Les courbatures dont je pourrais être victimes dans le cas contraire ne seraient rien en comparaison de celle de Hernan, mais ce n'est pas une raison pour en avoir pour autant.

Une fois cela fait, je cherche le talc, mais n'en trouve pas. Eh bien...tant pis. Je ferais sans. Pas l'idéal mais on ne fait pas toujours ce que l'on veut quand on suit une impulsion du moment. Je suis obligé d'effectuer un petit saut pour attraper initialement les deux anneaux, mais une fois cela fait...c'est comme si je reprenais l'entraînement du samedi matin, j'entends encore mon professeur me donner les indications.

"Contrôle ta respiration, inspire en bas et expire à la levée"

Je retombe doucement dans les réflexes et les habitudes de cette discipline trop longtemps négligée. J'use de mes bras pour me tracter vers le haut, me posant quelques secondes les bras tendus à l'horizontale avant de les ramener contre mon corps, m'élevant un peu plus. Le rythme des respirations rythme la chorégraphie des poses. Jen viens à remonter mes jambes jusqu'à former un angle à 90° avec mon corps. Puis inverse la prise de mes mains sur les anneaux pour me retrouver tête en bas. Les seules lumières dans la pièce proviennent des fines fenêtres en haut des murs, laissant filtrer la lumière des lampes extérieures; et les lampes de sécurité dans la salle. Je profite de ce calme si rare ici.
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Mer 31 Aoû - 9:29
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Invité

In the dark of the night
Dorian Kirk & Hernan


Il devrait dormir. Il devrait, mais il ne peut pas. La nuit a enveloppé le Fort depuis longtemps, et comme tous les autres, il devrait dormir à poings fermés. Son corps est à bout de forces. La dernière crise a été longue, éprouvante, et épuisante. Il est parvenu à l’un de ces rares points où pendant plusieurs heures, sa raison lui échappait pratiquement ; et de ces moments des jours précédents, il ne conserve que le souvenir flou de la voix de Kirk. Comme toujours.

Et le voilà, un jour plus tard, à regarder obstinément le plafond en tentant en vain de trouver un sommeil qui ne vient pas. Son corps est à bout, mais son esprit est intenable. Son exemplaire – vintage – de East of Eden de Steinbeck repose pitoyablement sur son torse, témoin silencieux de sa tentative de lire jusqu’à l’épuisement. Alors il reste là, étendu, fixant le plafond dans l’espoir fou que le sommeil lui ‘tombe’ littéralement dessus. Un long soupir plus tard, son corps continue de supplier merci, mais ses neurones continuent de danser la samba. S’avouant vaincu, il se redresse dans un grognement à moitié ravalé. Chaque muscle proteste sous l’action, et dans une sorte de mauvais avant-goût de ce que seront probablement ses vieilles années, il réussit à s’asseoir, pieds posés au sol. Il expire lentement, longuement, par à-coups, les sensations émanant de sa cage thoracique lui donnant l’impression d’avoir été battu à mort.

D’imperceptibles vibrations dans le sol le font s’immobiliser. Il y a quelqu’un devant sa porte. À l’affût, sens ouverts, respiration retenue, il attend. Est-ce Kirk ? Sûrement. Qui d’autre à cette heure de la nuit ? Mais la présence s’éloigne soudain, dans un silence si absolu qu’il devient difficile de douter de l’identité de son presque-visiteur. Lorsque le silence sensoriel absolu l’enveloppe de nouveau, il finit par se diriger vers la porte avec la vivacité d’un homme de quatre-vingts ans, et l’ouvre lentement sur un couloir vide… et sombre. Très, très sombre, à un point tel qu’une personne normalement constituée – ou presque – n’y verrait pas à un pas. Okay, c’était donc bien Kirk.

Il finit par abandonner l’idée de dormir et quitte silencieusement, à défaut d’être gracieux, la chambre, vêtu seulement de son pantalon de pyjama et d’un sweatshirt, son livre en main. Pieds nus progressant lentement sur le sol froid de la base, il parvient à s’orienter sans trop de difficultés dans la pénombre – quand votre meilleur ami a de l’ADN de chauve-souris, il vaut mieux s’habituer à la pénombre – pour rejoindre l’un des rares endroits dont il sait qu’il y trouvera probablement Kirk. Et son instinct est une fois de plus récompensé alors qu’il pousse doucement la porte de la salle d’entraînement. Non pas qu’il essaie de surprendre Kirk. Il a abandonné cette idée depuis un long moment déjà ; son ami peut pratiquement – voire carrément – entendre les battements de son cœur. Mais l’entraînement militaire qu’il subit depuis des années l’a conditionné à être discret.

Il s’arrête et hausse lentement un sourcil face à la scène surréelle qui l’accueille. La lumière du la lune qui filtre à travers les fines fenêtres au sommet de la salle éclaire à peine son ami en pleine séance d’anneaux doubles. Le silence est absolu, à l’exception des grincements occasionnels des câbles des anneaux. Il penche légèrement la tête, son cerveau peinant soudainement à déterminer dans quel sens exactement son ami a réussi à se plier. Un sourire à moitié narquois étire ses lèvres alors qu’il s’avance de quelques pas, et brise le silence de sa voix basse : « Tu sais, quand ils disaient ‘Batman’, ce n’était pas littéral, juste une image. » Sa voix est à peine plus haut qu’un chuchotement ; il a pris l’habitude d’épargner l’ouïe de son ami, surtout dans le silence apaisant de la nuit. Atteignant finalement un épais matelas à côté de celui des doubles anneaux, il s’y laisse tomber dans un grognement étouffé de douleur et de soulagement inavoué. « Je ne te savais pas gymnaste, amigo. Tu as encore beaucoup de surprises du genre, que je me prépare ? » A défaut de pouvoir bouger, il pourra reporter toute son énergie contenue à agacer Kirk de ses conversations ; après tout, il sait combien son ami aime ça, quoi qu’il en dise.


AVENGEDINCHAINS
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Ven 2 Sep - 9:12
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Le fait est, j'aurais pu entendre arriver Hernan, sans aucun problème tant la nuit est calme même. Pourtant ce ne fut pas le cas. J'étais beaucoup trop concentré sur mes mouvements, mes respirations, les enchaînements pour prêter réellement attention à ce qu'il se passait autour de moi. La seule chose qui empêcha la voix d'Hernan de me faire sursauter et donc de me blesser dans la suite, fut la conscience totalement involontaire de l'autre sang qui se trouvait dans la pièce. C'est quelque chose que, malgré les nombreux entraînements, je n'arrivais pas à contrôler; où que je sois, si un autre être vivant se trouve dans les parages, mon cerveau le saura automatiquement car ma mutation aura reconnu le sang. Selon la quantité en présence, je peux savoir s'il s'agit d'un humain, ou d'un animal plus gros ou plus petit. C'est très pratique en mission pour la reconnaissance, mais il est donc pratiquemeng impossible de me surprendre même quand je suis concentré comme ici. Je rouvre les yeux, penchant la tête en arrière pour voir Hernan et son sourire. Restant silencieux quelques secondes, je finis par lui répondre.

"Je sais." Avec un de mes sourires en coin.

Je reprend mes mouvements, faisant en sorte de me retrouver face à lui, et je le vois, affalé sur le matelas voisin de celui sur lequel jallais atterrir dans quelques instants. La politesse voudrait que je m'arrête tout de suite pour aller voir mon ami. Sauf que m'arrêter en plein milieu d'une série ne ferait que m'agacer. Je n'ai pas pour habitude de commencer quelque chose sans le terminer, c'est ainsi. Aussi finis-je ma série de mouvements tranquillement, avant de finalement d'abord me suspendre aux anneaux, pour me laisser ensuite tomber sur le matelas se trouvant en dessous. Un atterrissage simple et pratique plus qu'artistique. Je ne suis pas en compétition de gym, je n'ai pas à faire un final pour un jury quelconque. Attrapant la bouteille d'eau, j'en bois une longue gorgée avant de m'approcher d'hernan, lui tendant la bouteille en une invitation silencieuse.

"Pas qui nécessite d'être mentionné." Je m'assois à côté de lui "J'en faisais quand j'étais enfant, mais avec les études et la maladie, j'ai laissé de côté." Je lançai un regard aux anneaux pendus dans les airs, se balançant encore un peu sans bruit, avant de me tourner vers lui "Tu devrais te reposer, Hernan. Ton corps a subit une sale épreuve..."

Cela l'agace quand je joue les moralisateurs comme ça, parce que je ne suis pas mieux que lui en la matière. Nous sommes deux personnes toujours prêtes à repousser nos limites, malgré l'inquiétude de l'autre. Probablement va-t-il me rétorquer qu'il va bien, qu'il est plus costaud qu'il n'en n'a l'air. Ce n'est pas faux en soi, mon ami fait partie de ces gens qui ont une détermination à toute épreuve, le genre qui vous font croire que le contrôle du mental sur le physique n'est pas qu'un mythe...
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Invité
Dim 4 Sep - 20:02
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