Projet Mutant
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Retrouvailles inattendues {Diana}
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Retrouvailles inattendues
❧ Quand on passait avoir enterré le passé


Le soir tombait dans les rues d’Annapolis alors qu’Emilia quittait l’appartement. Alors que les jours passaient, elle s’habituait de plus en plus à sa vie civile et elle ne craignait plus autan de sortir comme c’était le cas quelques mois auparavant. Et s’était sans aucune hésitation que ce jour-là, elle était partie se promener un peu dehors, ne prenant que le nécessaire pour sortir après avoir prévenu Hati qu’elle sortait quelques heures. Pas question de penser à son travail ou à quoi que ce soit, la brune avait besoin de souffler un peu après les évènements de ces derniers jours. Elle avait encore en mémoire ce qui s’était passé lorsqu’elle avait visité une maison hantée pour écrire un article dessus et ce qui s’y était passé avait réveillé de vieux cauchemars chez l’Upsilon. Et c’était pour cela qu’elle avait eu besoin de prendre l’air, pour essayer de penser à autre chose au moins pour un soir.

Se rendant dans un bar qu’on lui avait conseillé au travail, elle pensait y retrouver une amie qu’elle s’était faite parmi les journalistes. Elle ne comptait pas passer la soirée à parler travaille, mais plutôt à essayer une de ces soirées entre filles dont on lui avait parlé, mais qu’elle avait toujours déclinées. Même si en deux ans elle s’était améliorée, Emilia ne sortait que très peu et avait dû mal à se mêler aux autres. Ce n’était que depuis quelques mois qu’elle changeait vraiment, alors même si elle avait d’abord refusé, elle avait finalement envoyé un message pour prévenir qu’elle était partante. C’était en se fondant avec les autres qu’elle passerait le plus pour une humaine et qu’on ne découvrira pas son côté mutant et le fait que ce soit une fugitive. Et puis ce n’était pas comme si elle allait le crier à tout-va.

Arrivant à quelques mètres du lieu où elle avait rendez-vous, la brune reçut un sms annulant la fameuse soirée pour une raison qu’elle comprenait. Décidant de faire avec, elle continua tout de même son chemin. Ce n’était que partie remise et, se trouvant non loin de la porte, elle pouvait toujours à quoi ressemblait l’endroit. Ça ne lui ferait pas de mal et puis qui s’est, peut-être que ça l’aiderait à dire oui plus facilement lors d’une autre proposition de sortie.

Se retrouver plonger dans la pièce après être entré fit faire un rapide arrêt à Emilia. Pendant une brève seconde, elle faillit renoncer à son idée et rebrousser chemin, mais elle se mit un coup de boost pour rejoindre le bar. Ce n’était pas en suivant son instinct de fuite qu’elle allait avancer. Allant prendre place au bar, elle s’apprêta à commander quand elle crut reconnaître la personne y travaillant. La brune fut surprise, car s’était toujours inattendu pour elle de se retrouver face à d’anciens collègues.

« Diana ? Ça fait longtemps. Ça va ? »

Elle ne savait pas trop comment entamer la conversation et si ça se trouvait l’Upsilon n’allait pas la reconnaitre. Cependant elle essaya tout de même ne sachant pas vraiment ce que ça allait donner.

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Jeu 29 Sep - 16:17
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Retrouvailles inattendues

Ca fait plusieurs jours que mon humeur tangue. Les autres l’ont remarqué au Rodian’s. Mais je ne peux pas me voiler la face. Les évènements du manoir m’ont secoué, terriblement secoué. Mes gestes sont machinaux derrière le bar, ma paranoïa habituelle s’est empirée et je ne pense me détacher de la révolte Upsilon pendant quelques jours encore. Juste le temps que l’effervescence retombe. On a failli y passer là-dedans. Qui sait ce qui aurait pu arriver si les militaires nous avaient attrapé ? On serait retourné dans les laboratoires d’où on vient, peut-être. Ou alors ils auraient encore manipulé nos cellules, notre ADN… Je m’empêche de penser plus loin. J’ai la phobie de ce tube à essai d’où on sort, j’ai peur de n’être rien, de ne pas avoir de sens à ma vie.

En réalité j’en ai un seul et j’avais failli le perdre aussi. Mais la question subsiste, elle m’angoisse. Pourquoi ? Pourquoi on existe ? Je sais que j’ai déjà pensé à tout ça il y un moment maintenant, que je n’avais pas trouvé les réponses et que je m’étais forcée de faire semblant d’avoir une vraie vie. J’ai même eu l’arrogance d’espérer en avoir véritablement une. C’est fou ce que tout peut s’écrouler d’un coup. Juste parce qu’on voulait s’amuser un peu, et visiter un lieu un peu glauque.

La journée a été longue, elle décline enfin. J’ai servi les clients toute la journée, parlé avec mes collègues quelques fois, dit à notre patron que je n’étais pas en forme et que c’était pour ça que j’étais ailleurs. Mais je ne me suis pas fait remarquer. J’ai fais mon travail, point barre. J’essuie les tasses de cafés vides, je pense à Nayel. Je l’imagine passer la porte d’entrer avec son air arrogant et ses traits mutins, ses yeux noirs qui traduisent qu’il a trouvé un nouveau supplice à faire endurer à la pauvre serveuse. Mais la serveuse à l’habitude de lui maintenant, ils se connaissent bien et elle lui rétorquera quelque chose qui le fera sourire. Il aura trop de fierté pour le montrer et il commandera un café. Elle lui servira un verre de vin. Elle le connaît bien.

Je me force encore à revenir à la réalité. Nayel n’est pas venu hier soir déjà. Il vient presque tous les soirs normalement. Il ne viendra pas ce soir, il est comme moi. Le manoir l’a sonné. J’irai le voir, moi. On parlera, on s’insultera gentiment, on se prendra la main et on ne parlera plus. Je me secoue mentalement. Pauvre Diana. Si désespérée que je ne pense qu’à mes sentiments qui n’ont pas de sens. C’est pourtant ma seule consolation.

Je ne remarque pas encore la personne qui vient de s’avancer devant le bar. Un regard insistant de sa part me fais revenir à la réalité. Je tourne la tête quand elle me parle. Elle m’appelle par mon prénom, elle me connaît. Mon cœur rate un battement, tandis qu’une fraction de seconde me suffit pour imaginer tous les scénarios. Les militaires m’ont retrouvés, les Omega du manoir sont là, ou peut-être celui de la forêt quand j’étais avec Nayel qui veut se venger… Mais non. Je fais face à un visage familier. Rond, doux avec de grands yeux clairs et des cheveux sombres qui tombent en cascade. Je la connais. C’est aussi un visage amical.

Une Upsilon. Je le sens. A la manière qu’on a tous de se parler quand on se retrouve. On a la révolte en commun, on s’est presque tous échappé du Fort, on sort tous d’un tube et pas d’un ventre maternel chaud et protecteur. Je n’étais pas très sociable au Fort. Je fais un effort de mémoire et je me souviens enfin. J’ai même un léger sourire sur les lèvres.

- Emilia ? Eh bien, c’est vrai que ça fait longtemps.

Un autre scénario. Et si c’était une Upsilon qui travaillait pour le Fort ? Ils me l’auraient envoyé pour que je ne me doute de rien. Non pas Emilia. Tu es parano ma pauvre Diana.

- Ca va comme ça peut, je lui réponds, incapable de mentir là dessus. Et toi ? Je t’offre un verre ?

J’ai bientôt fini mon service, je peux prendre un peu de temps. Il y a des choses à dire. Et si Emilia est venue jusqu’à moi, si elle n’a pas tourné les talons en me voyant parce qu’elle aurait très bien pu, c’est qu’elle a aussi besoin de parler. Je prépare deux verres et on va s’assoir un peu à l’écart. On sait bien qu’on ne fait normalement pas partie du décor et que le bar n’est pas l’endroit le plus discret pour parler de mutants et de révolte.

- Alors la vie ? je demande. C’est pas trop dur de s’intégrer ?

ft. Emilia Ragon
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Jeu 29 Sep - 21:48
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Retrouvailles inattendues
❧ Quand on passait avoir enterré le passé


Emilia ne s’était pas vraiment attendue à retrouver Diana en entrant dans ce bar. Elle ne connaissait pas énormément l’Upsilon, mais l’avait déjà côtoyée de temps à autres quand elle se trouvait dans le fort. Après sa fuite au début de la rébellion, la télékinésiste n’avait jamais su ce qu’était devenue les autres et elle était toujours contente de tomber sur l’un d’eux. Cela voulait dire qu’au moins ils avaient réussi à s’échapper du fort et, même si elle n’en avait pas rencontré beaucoup, Diana était maintenant une de plus qu’Emilia pouvait compter comme libre.

La jeune femme s’était rapprochée du bar pour l’interpeller et prendre de ses nouvelles, contente de la retrouver. À la réponse, elle hocha de la tête et accepta volontiers le verre qu’elle proposait. Elle n’avait même pas à faire quoi que ce soit pour ne pas éveiller les soupçons sur sa nature, ressemblant tout simplement à une amie qui en retrouvait un autre. Tout se passait toujours mieux quand Emilia laissait ses doutes et ses craintes de côtés.

« Ça va aussi comme ça peut aller. Quelques fortes émotions ses derniers jours, mais je me fond dans la masse. »

La brune faisait attention à ne pas être vraiment explicite tant que des oreilles indiscrètes pouvaient les entendre. Elle avait bien vu à ses dépends qu’elle ne pouvait savoir qui se trouvait non loin d’elle et avait eu de la chance de ne pas avoir été emmené au fort après l’histoire du manoir. Quand Diana lui avait proposé un verre, elle prit le sien et l’accompagna dans un coin tranquille. C’était une bonne idée pour discuter en paix sans craindre de voir des petits secrets être dévoilé. Et puis, elles pouvaient s’installer confortablement pour renouer contact.

Face à la question, Emilia s’autorisa quelques secondes de réflexion pour savoir par où commencer. Il s’était passé certaines choses en deux ans, et quand elle y repensait de temps à autres, cela lui faisait toujours étrange de se dire qu’elle avait autan de chance.

« Et bien, on peut dire que la vie me souris. J’ai un peu de mal à ne pas paniquer dès qu’il se passe quelque chose, mais je fais au mieux. »

Elle se souvenait des nombreuses heures de panique où la brune craignait que les militaires ne la retrouvent et débarquent à tout moment. Mais elle avait été bien entourée pour apprendre à ne plus avoir si peur et maintenant ses moments de paniques ne survenaient que lorsqu’il se passait quelque chose d’anormal.

« Je suis devenue journaliste depuis. Une personne qui sait pour notre existence m’a aider à avoir le travail pour que je puisse m’intégrer. »

Emilia avait commencé comme simple stagiaire, mais avec de l’assiduité et de la volonté, elle avait taillé sa place et décroché un job à plein temps. Même si Hati lui avait assuré qu’elle n’avait pas à participer aux frais, la brune avait été contente lorsqu’elle avait pu payer pour vivre avec celui qui l’avait recueillis. C’était pour elle quelque chose qui marquait un pas de plus dans son intégration.

« Et toi ? Comment tu as trouvé ta place ici ? »

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Lun 10 Oct - 14:35
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Retrouvailles inattendues

Sa réponse me fait sourire. Je me sens tellement concernée. Moi aussi je panique facilement. Peut-être aussi parce que j’ai des raisons de me mettre dans cet état. Et certainement par pour les mêmes qu’Emilia. Bon sur le point fuite générale et rébellion contre les créateurs, on se retrouvait, mais pas pour le reste je pense. Quand elle continue, je suis surprise. Des humains qui nous aideraient ? Emilia a trouvé la perle rare. Puis elle vient à mon sujet. Moi ? Moi je suis perdue, condamnée à passer mes journées derrière un bar pour avoir de quoi manger. Mais c’est comme ça. Je ne peux pas faire comme Nayel, m’enrichir sans cesse et me foutre du reste. Non je veux lutter pour ma génération, je veux me venger et faire regretter à nos créateurs d’avoir commis l’erreur de nous donner la vie.

Je souris légèrement pour feindre d’être un minimum heureuse. Je suis en vie tout de même, c’est mon bonheur et mon fardeau.

- Oh je vis simplement. On ne refuse pas un peu d’aide au service ici donc j’ai trouvé rapidement quelque chose. Le plus dur c’est de s’habituer à l’extérieur, tu sais ce que sais.

Moi je m’en souviens très bien. Sortir au grand air, se dire qu’on est libre et plus condamné dans ces murs froids et inhospitaliers du Fort. J’avais souri à l’époque. Mais j’avais aussi pleuré. Pleuré sur mon sort, sur le sort de tous ces mutants qui ont connu la même chose, et sur mon incompréhension. Comment pouvait-on être aussi cruel ?

Mais tout à coup, une voix surgit. Je m’empêche de sursauter. Quand je relève la tête, je vois une jeune femme sensiblement de notre âge, avec un grand sourire. Elle est affublée de fringues tapes à l’œil et s’avance vers nous. Emilia qui tourne le dos à l’entrée n’a pas pu la voir débarquer, et moi je n’ai carrément pas fait attention, trop prise dans mes pensées. Je mets une seconde à réaliser que je la connais. Qu’on la connait. Une autre Upsilon.

Mon réflexe est de sourire tandis que tout mon corps se met en alerte rouge. Deux Upsilon dans la même journée qui se pointent comme ça au bar ? Je commence à trouver ça louche. Surtout qu’elle, je ne la sens pas. Je m’efforce de me souvenir de son prénom et de son pouvoir. Le contrôle du feu. Je me rappelle qu’elle était une des rares à ne pas avoir développé de second pouvoir. C’était sans doute un complexe qu’elle complétait par son extravagance.

- Les filles ! elle s’exclame en arrivant à notre niveau. Ca fait tellement longtemps ! C’est dingue de se retrouver ici, ça va depuis tout ce temps ?

Je n’aime pas ça. Je ne sais pas quoi penser. Ce n’est pas un hasard, surtout après le fiasco. Je doute de cette personne, et je doute d’Emilia à présent. Est-ce un piège ? Est-ce qu’elles sont de mèche ? Ca ne m’étonnerait pas que cette poupée lolita soit restée à la botte du Fort. Je me force à rassembler mes idées.

- Tanya, je fais semblant de me réjouir, en effet c’est dingue. Comme par hasard on se retrouve toutes les trois ici. Ca va super, écoute, tu vois on boit un verre tranquillement. Et toi, qu’est-ce que tu fais ?

J’accompagne mes paroles d’un sourire. Je n’ai pas la patience de jouer. Je n’ai plus la patience. Surtout quand je remarque un type à l’extérieur de l’entrée qui fume en jetant des regards suspicieux un peu partout. C’est surtout les fringues sombres de monsieur tout le monde qui veut se faire oublier, qui m’alertent. Et voilà que ma collègue me jette des coups d’œil inquiets. Evidemment qu’elle a entendu cette pimbèche nous appeler à l’autre bout du bar.

Je ne comprends pas ce que ça veut dire, je ne veux pas comprendre. Qu’est-ce qu’il se passe tout à coup ? Mes doigts serrent mon verre si bien que mes articulations blanchissent. Le métal va voler à si on continue comme ça. Mais non, je ne dois pas. Je me force encore une fois, à me calmer. Puis je pose mes yeux sur Emilia pour guetter une réaction. Alors est-elle avec eux ou est-ce que le hasard l’a finalement amené jusqu’à moi ?

ft. Emilia Ragon
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Mer 2 Nov - 21:46
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