Projet Mutant
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
De l’Enfer où mon cœur se plait [ft. Nayel] [caméo Liam]
Invité
De l’Enfer où mon cœur se plait


De ce ciel bizarre et livide,
Tourmenté comme ton destin,
Quels pensers dans ton âme vide
Descendent ? Réponds, libertin.

L’extérieur de la ville est toujours un endroit calme où on aime se rendre pour s’éloigner de l’agitation quotidienne. Ou pour comploter. Assise derrière un buisson où je peux observer sans être vue, j’attends en silence mais il n’y a toujours rien. Le mutant devrait passer d’une minute à l’autre. Et puis j’attends toujours cet idiot de service qui est évidemment et sans grande surprise, en retard. Ca m’énerve, pour ce genre de chose quand même, franchement. Et puis au final, quand il viendra ce sera contre moi que je m’énerverai pour être incapable de lui en vouloir. Sentiments traitres, il faut pourtant faire avec et les surmonter au mieux…

Je profite donc du calme tout en gardant l’oreille attentive. Je repense à la planification que ça à pris. Mon groupe de rébellion, qui a localisé l’Upsilon que l’on cherche, va surement vouloir un rapport à la fin. Et si Nayel ne se montre pas bientôt, ils ne voudront plus que je m’associe à quelqu’un d’extérieur à la cause. Or j’ai besoin de lui, on bosse mieux quand on est tous les deux. Bien sûr je sais déjà qu’il s’est monté la tête en pensant qu’il m’est littéralement indispensable, mais je me fiche bien de son orgueil et il en pense ce qu’il veut tant qu’il se montre utile.

Et puis il y a tout simplement cet Upsilon que l’on traque, qui m’énerve. Un des nôtres, qui s’est fait créer, qui a vécu avec nous et qui à découvert en même temps que nous le terrible secret de notre création, reste encore avec ces traitres au Fort. Ca c’est révoltant aussi. A quel point on peut se montrer stupide et dépourvu de toutes formes d’intelligence… pitié qu’on abrège ses souffrances en l’éliminant ! Mais non, là aussi ce serait trop facile et amusant. Qu’est-ce qu’on m’a dit là bas ? Diana, ramène ce type alors qu’il sort hors de la ville en pleine mission… Ah et oui, ne le tue pas s’il te plait.

Ben oui bien sûr, ce sera tout pour ces messieurs ? Les ordres seront exécutés… Ou pas, remarque. Après tout s’il faut en venir à la mort, je le ferais, ils me connaissent assez pour ça. Sinon c’est de l’ignorance et c’est désolant. Bon je dois me calmer, rien ne s’est encore fait et j’attends toujours. Je dois penser positivement, à l’enthousiasme qu’on a eu quand j’en ai parlé à Nayel, aux méthodes de traque qu’on avait préparé… Se moquer de ce type et l’humilier est naturellement au programme, je veux dire, c’est la base quoi.

Je tourne les scénarios possibles encore et encore dans ma tête, certains me font rire, d’autre me font tirer la grimace. Je calcule aussi les risques qu’il y a, les problèmes qui peuvent se présenter ou ce qui pourrait rater. Normalement le type part tout seul en mission de repérage. Et s’il peut, il doit rafler quelques mutants en sympathisant avec eux. Evidemment, étant Upsilon il peut attirer quelques uns des nôtres et les capturer plus facilement. Parce qu’on ne fait pas tous partie des révoltés qui ont listé la plupart des collaborateurs qu’ils restent dans nos rangs.

J’ai prévu mes ressources de métal au cas où l’environnement ne s’y prêterait pas. A l’extérieur de la ville c’est plus compliqué d’en trouver, sauf s’il y a des voitures. Mais j’ai de la monnaie et mes bijoux en argent partout sur moi. Plusieurs bagues à chaque doigt, deux collier et évidemment, de la monnaie. J’espère ne pas devoir me transformer. J’ai mangé assez et me suis reposée assez pour au cas où, mais la perte des vêtements et la fatigue sont des choses quelques peu gênantes dans ce genre de situation.

Un bruit de klaxon qui émerge de la ville me fait relever la tête et me tire de mes pensées… Pour me rappeler que je suis toujours là à l’attendre. Nayel, sale gamin qui ne sait pas arriver à l’heure, je vais t’enrouler autour d’un lampadaire un jour, je t’assure… Enfin je sais bien que quand il arrivera, je serais simplement contente de voir son sourire mutin et son air arrogant qui fait luire dans ses yeux noirs, un quelque chose de craquant. Que je ferais mine d’ignorer parce que soit je serais trop parano pour la mission à venir, soit parce que je cache souvent mon jeu.

Tout à coup un bruit de pas sur l’herbe se fait entendre. Je me fige et me tasse davantage en écoutant attentivement. Je ne reconnais pas le pas de Nayel. Non, celui là est beaucoup plus lourd et surtout peu discret, du genre de quelqu’un qui ne vient pas espionner. Bientôt une large silhouette se découpe et je détaille l’homme qui s’avance avec insouciance. Il s’arrête un moment en regardant par terre et se penche pour contempler ce qui s’avère être un buisson mort. D’un geste, il le déracine en tendant simplement une main. Un moment en suspension le tas de branches se met tout à coup à voler vers ma direction pour me frôler le visage et atterrir plus loin.

Le souffle court je garde ma main devant ma bouche pour ne pas me trahir. Mon cœur a raté un battement et d’ailleurs il ne semble pas vouloir rendre jusqu’à ce que le mutant continue son chemin. Il doit se douter d’une présence, il a simplement vérifié qu’il n’y avait personne et il ne m’a pas vu. Enfin c’est ce que j’espère. Je soupire silencieusement quand je suis assurée qu’il est assez loin. Au moins je sais qu’il manipule la terre… Reste à savoir sa deuxième capacité.

Quelques secondes après, alors que je commence à me remettre, j’entends à nouveau des pas. Enfin. Là je suis trop sur les nerfs pour lui passer ça. Je sors de ma cachette et je me trouve nez à nez avec Nayel et son air arrogant.

- Sérieux, c’est à cette heure que tu arrives ? Il va faire nuit qu’on n’aura toujours pas récupéré ce type. Allez amène-toi, on n’a plus le temps il vient de passer.

Je lui prends le poignet pour qu’il se dépêche un peu en me félicitant intérieurement de ne pas lui avoir fait de concession. On arrive rapidement à l’orée d’un petit bois alors que je raconte rapidement et assez bas ce qu’il s’est passé à Nayel. Je sais qu’il n’en écoute que la moitié ou qu’il oubliera dans quelques minutes au plus, alors je fais court. Et puis ma colère commence à passer pour laisser place à l’excitation habituelle que provoque ce genre de mission, et j’ai déjà hâte d’humilier ce type.

ft. Nayel
Invité
avatar
Invité
Lun 18 Juil - 18:23
Revenir en haut Aller en bas
Invité
ft.
Diana Baudelaire
« De l'enfer où mon coeur se plait »
Mon aide indispensable

Nayel venait à peine de rejoindre Diana que celle-ci commença à lui faire des reproches. Pourquoi est-il en retard, il n'est pas sérieux, on peut jamais compter sur lui, etc... Pour qui elle se prenait celle-là ? Il savait qu'il était indispensable mais rien ne l'obligeait à être là pour aider la mutante. Son retard était tout à fait justifié, il avait souhaité prendre un autre chemin pour se balader. Ne pouvait-elle le comprendre ?

Après quelques vifs échanges de pics et de remarques, le duo muté se remémora les divers plans pour capturer le chien à la botte du gouvernement. Bien que Nayel ne supportait pas le groupe de rebelles, l'idée d'insulter le gouvernement en capturant un Uspilon lui plaisait bien. Et puis s'ils en venaient aux mains, cela ferait un très bon entrainement. Cependant, ils ne devaient pas se louper, si leur cible parvenait à s'enfuir il pourrait les identifier auprès des militaires et Nayel ne souhaitait pas accueillir chez lui un Oméga venu le chercher.

Etant mis au courant du pouvoir du mutant (manipulation de la terre), Nayel resta sur ses gardes. Quand il avait besoin de s'enfuir rapidement il laissait son intangibilité prendre le dessus pour passer à travers le sol et ressortir plus loin. Mais un manipulateur de la terre pouvait très bien l'en empêcher et le coincer sous terre en créant des reliefs la où Nayel tentait de sortir. Bon techniquement la stratégie était simple : suivre le mutant, le neutraliser en s'amusant un peu (sinon c'est pas drôle) puis laisser Diana l'amener au groupe de résistants.

Après quelques minutes de discussions avec la mutante, la chasse pouvait enfin commencer. Le duo souhaitait d'abord voir de quoi il fut capable, cherchant à déceler une faille dans ses mouvements ou bien dans ses pouvoirs. Laissant le temps passer, Nayel commença à douter de cette stratégie. À deux Upsilons contre un ils ne pouvaient pas perdre, ce qui se passait actuellement était juste une perte de temps. C'est ce que le mutant pensait jusqu'au moment où leur cible arriva dans une clairière, une zone moins boisée que le reste de la forêt.

Alors qu'il s’apprêtait à avancer, Diana le retint par le bras en lui faisant un signe de tête, indiquant une direction. Des militaires se trouvaient la, en patrouille. Pire encore, après avoir regardé dans la trouée du bois, tout un campement se tenait la. Pour quelles raisons ici ?! Une base de la résistance se trouvait-elle dans le coin ? Étaient-ils tombés dans un piège organisé pour les capturer spécialement eux ? Ici et là se trouvaient plusieurs personnes habillés en civils, peut-être des mutants. Des Upsilons éventuellement, voir même un Oméga... Pour Nayel, ce dernier point aurait été arrangeant. Faire un duel en un contre un et battre un Oméga était l'une de ses ambitions. Le problème aurait été que le duel n'aurait pas du tout pu être équitable. De nombreux militaires auraient été du côté de l'Oméga, sans parler des quelques Upsilons présents. Diana ne pouvait tous les contenir. Et rien ne certifiait la présence d'un Oméga sur le campement. Il pouvait y en avoir 3-4 comme il pouvait ne pas y en avoir.

Nayel pris alors la décision de partir, abandonnant la mission. Cela ne servait à rien de foncer tête baissée pour capturer la cible, ils se feraient exécuter en quelques secondes. Mais Diana étant obstinée, la mission allait se poursuivre. Sa partenaire l'avais provoqué, critiquant son manque de courage et de témérité quand il le fallait. Il ne pouvait pas laisser cette insulte impunie, la mission ne s'achéverais donc pas de si tôt, pas tant que leur cible n'était pas entre leurs griffes.

Appliquant un superbe plan digne des plus grands génies de cette terre, le duo muté avança l'air de rien dans le camp, se faisant passer pour des Upsilons à la botte de l'armée. Déjà que Nayel avait du faire un effort pour venir dans cette forêt en sachant pertinemment qu'il allait se salir, se mêler à un camp comme celui-ci ne l'enchantait vraiment, mais alors vraiment, pas du tout. Un militaire les arrêta un moment, leur demandant leurs matricules. Vite, il fallait une excuse.

" Vous me demandez mon matricule ? Vous savez qui je suis soldat ?... lui fit Nayel."

Après un bref moment d'hésitation et de surprise, le soldat bafouilla une excuse pour l'avoir dérangé puis s'en alla en souhaitant une bonne journée à "Monsieur". Il avait surement crû que c'était un Oméga fraîchement débarqué dans l'armée ou quelque chose du genre. Toujours est-il que sa confiance en lui venait de les sauver, peut-être que cela n'allait pas continuer... Tandis qu'ils évitaient les regards, se déplaçant de coins sombres en coins sombres, le "couple" retrouva la cible d'origine. Vite, ils n'avaient plus le temps de le regarder marcher, il fallait passer à l'action dès que le destin leur permettrait d'agir.
Invité
avatar
Invité
Lun 25 Juil - 19:16
Revenir en haut Aller en bas
Invité
De l’Enfer où mon cœur se plait


- Insatiablement avide
De l'obscur et de l'incertain,
Je ne geindrai pas comme Ovide
Chassé du paradis latin.

Je sais qu’il ne fait pas ça par bonne foi ou par gentillesse, j’ai refoulé depuis longtemps toutes mes espérances sur ce point chez lui, bien que des fois je le surprenne à s’amuser sincèrement. Quand j’ai fait le tour de tout ce que j’avais à lui dire, je me tais et on continue à marcher entre les arbres tout en faisant attention à ne pas se faire repérer par le type qu’on traque. Je sais que la raison première de notre présence est de s’amuser au fond, mais j’ai un pressentiment. Celui que tout ne se passera pas comme prévu. Parce que jamais rien ne se passe comme prévu, surtout dans ces moments là. Je peux peut-être mettre ça sur le compte de ma paranoïa habituelle, mais l’habitude commence à rentrer et mes doutes sont fondés.

D’ailleurs il ne faut pas longtemps pour que je regrette d’avoir eu raison. Alors que la disposition des arbres est moins abondante et plus clairsemée, je remarque immédiatement la présence de beaucoup trop de personnes. Merde, on s’est fait avoir. Le type n’agit pas tout seul et en plus de ça, on vient de se ramener dans la zone la plus dangereuse, après le Fort, pour un Upsilon révolté. Nayel se redresse un peu et continue. Je l’intercepte de justesse pour lui montrer plus loin, le camp de militaires que j’ai repéré. Si je reste calme, du moins autant que je le peux, je vois un tas de questions défiler dans les yeux de mon voisin.

Des militaires, au moins un Upsilon, et peut-être des Omega si on a de la chance jusqu’au bout. Putain, c’est au moins toute ma troupe de révoltés que j’aurais du amener là… Au lieu de ça j’étais avec seule avec Nayel qui n’en avait rien à faire de la révolte Upsilon, et qui en plus, prenait déjà la décision de rebrousser chemin. Si l’idée première n’a rien de désagréable, au contraire hein, ça m’énerve déjà qu’il veuille abandonner sans aller plus loin.

- Fais pas ta fillette, on va s’incruster discrètement avec l’air de rien. Il faut absolument qu’on voit ça et qu’on choppe quelques infos. Toi le courage ça te connait pas trop hein.

Je lui souris avec un air moqueur, l’imitant dans ses moments de provocation. Si ça l’énerve un peu, au moins ça fonctionne et on part en direction du camp. On marche donc l’air de rien, imitant le mutant qu’on suivait jusque là et bientôt on se retrouve au milieu d’un tas de militaires. Beaucoup nous passent à côté sans même nous voir. Si j’ai tout de même la pression au maximum, je feins d’être calme en me focalisant sur l’air énervé de Nayel qui m’amuse toujours.

Puis tout à coup, un homme en uniforme nous arrête. Merde. Je ne peux pas lui faire tomber un morceau de son équipement métallique pour filer en douce rapidement. Ca défile à toute vitesse dans ma tête avant que ce soit la voix de mon coéquipier qui coupe net mes pensées.

- Vous me demandez mon matricule ? Vous savez qui je suis soldat ?

Si je ne laisse rien voir à première vue, je m’étonne de son cran soudain. Je joue d’ailleurs le jeu en soupirant d’un air las pour appuyer notre frustration quand le soldat s’excuse, de manière assez ridicule d’ailleurs. Quand il nous quitte et qu’on continue notre chemin un peu à l’écart des autres, je lui souffle un « bien joué » avec un petit sourire.

Légèrement plus à l’aise, on fait le tour du camp jusqu’à retrouver le type qu’on poursuivait au départ. Je tire Nayel par le bras pour qu’on s’arrête derrière une tente un peu plus reculée, et je jette un coup d’œil circulaire. Les militaires semblent occupés à patrouiller, monter les tentes, déplacer des choses… Mais les mutants, ceux qui sont probablement en civil comme celui que l’on suit, s’entraînent surtout et parlent. Autrement dit et avec un peu de réflexion, si un militaire ne connaît pas tous les mutants et peut facilement s’y tromper, ces derniers, eux, se connaissent bien. Je parle par expérience. On se connaissait tous entre nous, surtout les filles entre elles et les garçons entre eux. Sans doute parce que partager un dortoir permet de faire connaissance rapidement. Donc ce petit groupe de mutants que je vois là-bas, ne peut pas se laisser berner quand ils réaliseront que Nayel ne partage pas leur dortoir, par exemple.

Je me tourne vers ce dernier pour lui faire part de ma théorie en lui précisant que par conséquent, le type qu’on cherche spécialement saura qu’on est des étrangers au camp. Et le pire c’est qu’il prévienne tout le monde. Bon avec un peu de chance, on s’en sort auprès de ces cervelles de moineau en uniforme, mais les mutants qui les accompagnent… Eh bien, je ne donne pas cher de notre peau. Surtout si ce sont des Omega.

- On doit l’attirer hors du camp, sinon on est mort. On ne peut pas prendre le risque qu’il donne l’alerte.

Soudain je relève la tête et aperçois un type en civil qui s’approche dangereusement de nous. Sans réfléchir et en supposant que la tente derrière était vide (je n’y avais pas entendu de bruit), je reprends Nayel par le bras pour l’entrainer à l’intérieur de la tente. On se fige et on ne fait pas de bruit. A travers la toile de la tente, on le regarde passer. A vrai dire, il semble nous avoir repérés et il nous cherche. On retient notre souffle à chaque mouvement d’yeux qu’il effectue. Si son regard a l’air menaçant et sombre, il a en contrepartie, une tête d’idiot qui m’amuse. C’est ça un Omega ?  Mais tout à coup il concentre une sorte de chose dans ses mains, comme une masse violette dont il se couvre. D’un mouvement de lèvres je prononce un juron sans émettre de son.

Sans réfléchir ni le laisser agir, je saisis une des munitions qui sont entassées dans des petites boîtes derrière nous, et je l’envoie plus loin dans les arbres en faisant exprès de bien faire du bruit au loin. Ca l’éloigne un peu et je fais signe à Nayel de déguerpir rapidement. On reprend donc notre chemin pour arriver dans le cercle extérieur des tentes, là où personne n’est censé passer. On repère de nouveau l’Upsilon qui parle avec d’autres mutants.

- Il nous le faut absolument, je dis, on ne peut pas se mesurer à quelqu’un d’autre qu’un Upsilon et il faut qu’on le fasse parler. Bon, il faut l’attirer dans la forêt, si tu as une autre idée lumineuse c’est le moment.

Je relève la tête vivement dès que j’entends plusieurs voix approcher sur notre gauche, et je me tourne vers Nayel en le prévenant qu’on ne passera pas une deuxième fois aussi facilement. Voulant aller à droite, je repère plus loin le mutant qu’on a éloigné tout à l’heure, revenir, la tête baissée. On ne peut pas filer dans cette direction ni vers la forêt. Putain, qu’est ce qu’on va faire ?

ft. Nayel
Invité
avatar
Invité
Sam 30 Juil - 15:51
Revenir en haut Aller en bas
Invité
ft.
Diana Baudelaire
« De l'enfer où mon coeur se plait »
Mon aide indispensable

L'idée de Diana d'attirer le supposé Oméga plus loin en lançant des balles semblait bonne. Peut-être que pour une fois il admettrait qu'elle n'était pas qu'un point mort. Bon certes il ne pensait pas vraiment qu'elle était un boulet, mais il n'admettrait pas que quelqu'un puisse lui être si indispensable.

Voyant le dangereux mutant partir, Nayel ravala son ambition de se battre contre lui puis fuit rapidement avec sa partenaire à l'orée du camp. Après quelques minutes de recherches, le duo retrouva finalement leur cible. Super... et ensuite ? Le jeune mutant était à court d'idée. Ils étaient au centre d'un camp militaire, entouré d'ennemis dont certains très dangereux et certaines personnes dans le camp commençaient déjà surement à se poser des questions. S'ils voulaient accomplir leur mission, il fallait faire vite. Vite et bien.

Après une brève concertation, le couple voulu inciter leur cible à aller dans la forêt. Mais, comme à l'accoutumé, les ennuis furent au rendez-vous. L'Upsilon traqué était en train de discuter avec d'autres mutants. Et désormais il était impossible de faire demi-tour, l'Oméga précédemment envoyé plus loin revenait vers eux. Il arborait certes un faciès idiot mais peut-être valait-il mieux ne pas le sous-estimer. Et puis ça n'était pas tout, des militaires patrouillaient ici et là, et un petit groupe commençait à passer par la. Nayel n'avait plus le choix, il fallait utiliser... "cette" technique.

Alors que tout les regards étaient braqués sur lui et Diana, le jeune mutant pris sa partenaire par la taille et, la faisant basculer sur le côté tel un danseur professionnel, embrassa langoureusement celle-ci... ça passe ou ça casse n'est-ce pas ?

Il y eu un bref moment de silence gênant autour d'eux, comme si tout le monde retenait son souffle. Une fois l'acte terminé, Nayel ne bougea plus, attendant une réaction. Finalement un "Ouais !" retentit suivit de quelques applaudissements. Personne ne semblait réellement réfléchir à l'identité du couple, les militaires pensaient très surement que c'était des mutants et les mutants, des militaires. Les applaudissements durèrent quelques secondes puis chacun repartit à leurs activités, ne prêtant plus vraiment attention à eux.

Le duo n'attendit pas et s'empressa de déguerpir, évitant tout de même les regards. Nayel ne souhaitait pas regarder en face Diana, de peur de voir sa réaction. Elle devrait pourtant se réjouir, il lui a fait jouir d'un honneur sans nom via ce baiser. Aussi ingrate soit elle, peut-être pourrait-elle lui dire merci par la suite. Mais l'heure n'était pas encore à cela, il se ferait incendier par elle plus tard. Pour l'instant, les deux mutants prirent refuge dans une tente, d'apparence plus grande que les autres.

Arrivés à l'intérieur, la tente semblait plus grande. Elle contenait, ici et là, des dizaines de caisses empilés les unes sur les autres. Une table était posée à l'entrée, avec un journal dessus où il était inscrit un registre. Bingo, ils venaient de découvrir l'entrepôt d'armes du campement. Une idée parvint alors à traverser l'esprit de Nayel. Et si toutes les armes en réserves se retrouvaient sabotés, comment le gouvernement réagirait-il ? En plus de perdre un Upsilon, ils perdront de l'argent en fabrication et réparation d'armes. L'idée séduisait Nayel. Après concertation avec Diana, celui-ci fit le guet à l'extérieur du camp, laissant sa partenaire saboter les armes. Le midi approchait et beaucoup de gardes commençait à rejoindre le centre du campement, surement pour prendre un repas. Une chance, si l'Upsilon n'avait pas bougé, ils pourraient le capturer plus facilement.

Après quelques minutes, Diana sortit de la tente, un sourire satisfait. Décidément, malgré son sale caractère, cette fille possédait de nombreux atouts il fallait l'admettre. Reprenant une nouvelle fois la recherche de l'Upsilon, ils cherchèrent un bon quart d'heure avant de mettre enfin la main dessus. Une chance, il était seul, assis sur un talus. Il semblait utiliser son pouvoir, la main posé sur le sol. Peut-être parvenait-il à dénicher la présence de quelqu'un dans les bois, où bien il préparait à faire soulever des racines afin d'ouvrir des abysses infini sous eux... ou peut-être était il simplement en train de méditer. Nayel n'était pas spécialiste des mutants de la terre, il se demandait juste comment son pouvoir pouvait se manifester. Cependant quoiqu'il fasse, c'était le moment ! Le duo sortit du camp, se mettant à la lisière extérieure de la clairière, puis commença enfin à entamer la procédure de capture... qu'était-ce déjà ?
Invité
avatar
Invité
Mer 3 Aoû - 14:20
Revenir en haut Aller en bas
Invité
De l’Enfer où mon cœur se plait


Cieux déchirés comme des grèves,
En vous se mire mon orgueil,
Vos vastes nuages en deuil

La suite ? Eh bien je n’y comprends rien. Malgré les grands airs de Nayel que j’ai appris à outre passer (je dois être la seule Uspilon à avoir développé une troisième capacité, ça ne peut être autre chose qu’une mutation), je constate que malgré ses bras de mouches, il réussit facilement à me porter dans son coup de théâtre. Le reste, je ne sais pas si je peux vraiment le décrire… Bizarre, indéniablement. Peut-être aussi appréciable étant donné mon état d’esprit, mais ça je ne lui ferais pas voir.

Je suis surprise d’entendre des félicitations et je me mets à jouer le jeu avant que tout le monde reparte comme il était venu. Je perds automatiquement mon sourire, mon cœur battant encore rapidement face au danger qu’on vient d’effleurer. Bref, on file et je remarque le regard fuyant de Nayel qui me fait sourire. On retourne dans une tente qui nous semble vide et il me propose une idée. Saboter les armes en plus de faire disparaître un mutant collaborateur ? Ca c’est génial au moins ! On se met rapidement d’accord, soulagés l’un et l’autre de passer à un autre sujet moins délicat.

Alors qu’il sort pour surveiller, même si je doute que beaucoup de gens viennent à cette heure, je déploie mes doigts pour sentir le métal autour de moi. Comme si elle répond à mon appel, la matière se manifeste et je la localise sans avoir besoin de la regarder. Je dois forcer légèrement pour soulever et prendre contrôle de toutes ces munitions et saboter les parties métalliques des armes aussi. L’élément finit par se plier à ma volonté alors que je sens l’adrénaline me monter et avec de la force, je sabote chaque objet en prenant soin de ne pas faire trop de bruit. Avec un léger sourire, je dois l’admettre, je termine en mettant bien sans dessus dessous l’ensemble de la tente. Pas besoin de laisser de message, ils savent très bien que ce sont les résistants. Et puis au risque de vouloir plaisanter, ils pourraient identifier trop précisément les responsables et ce serait dommage.

Une fois cette bonne chose de faite, je sors de la tente et indique par un sourire à Nayel que j’ai réussi. Sans s’attarder, on repart traquer notre proie initiale. Sauf que cette fois, il nous faut de la patience. On tourne dans le camp, on s’impatiente, je panique en voyant les risques qu’on encourt en faisant ça. On s’attarde trop, je n’aime pas ça. Et comme on ne le voit pas, on décide de voir plus large. Il est sans doute un peu en retrait du camp vu qu’il n’est pas là à manger avec les autres.

Là où la clairière prend fin, on finit par le repérer, assis tranquillement. C’est soit un grand rêveur, soit quelqu’un qui a flairé qu’il est suivi. Ma seconde déduction se fait en voyant qu’il a la main posée au sol. Alors à moins qu’il ne s’émerveille de ses pouvoirs, ce qui m’étonnerait, il se prépare à quelque chose. Seulement, il ne doit pas vraiment savoir quoi. Dans tous les cas, il faut qu’on agisse et notre chance se tient là, prête à être saisie.

On se faufile entre les premiers arbres, le plus discrètement possible et je fais signe à Nayel se rester baissé. On reste figés à scruter le bon instant et je me penche vers mon coéquipier pour lui parler tout bas.

- Il doit se douter de quelque chose. On fait notre plan habituel, je vais me métamorphoser pour te couvrir et toi tu l’abordes. S’il se passe quoi que soit, tu le fais souffrir, un truc bien cinglant qui le fige, mais ne le tue pas. J’y vais.

Je m’en vais derrière le premier arbre, à l’abri des regards et je commence à me déshabiller pour poser mes vêtements dans un coin où je suis sûre de les retrouver. J’espère que je ne serais pas trop fatiguée avec ma métamorphose. J’ai toujours une appréhension à l’utilisation de ce pouvoir mais je devrais pouvoir gérer. D’ailleurs je n’ai pas le choix. Accroupie contre l’arbre, je ferme les yeux et me concentre pour sentir mon corps diminuer considérablement jusqu’à être recouvert de plumes. Quand je reviens à moi une seconde plus tard, c’est à travers des yeux de corbeau que je vois le monde. Sans attendre, je me propulse sur mes pattes et bats des ailes pour me hisser sur les branches de l’arbre où je peux regarder Nayel qui s’avance déjà.

Je n’ai plus qu’à attendre et observer. Je sais déjà les pensées de mon coéquipier qui doit se croire indispensable et dont j’ai à tout prix besoin pour la mission. Tant mieux si ça le motive, mais on doit absolument réussir.

ft. Nayel
Invité
avatar
Invité
Mer 17 Aoû - 14:47
Revenir en haut Aller en bas
Invité

Ft. Nayel et Diana

DE L’ENFER OU MON CŒUR SE PLAIT

Sous les ifs noirs qui les abritent,
Les hiboux se tiennent rangés,
Ainsi que des dieux étrangers,
Dardant leur oeil rouge. Ils méditent.

Il me semblait bien que je ne les avais pas vu avant, eux deux. Quand je reviens sur mes pas pour passer devant une tente : que dalle. Je réunis l’énergie qu’il y a en moi pour générer mon champ de force. On ne sait jamais. Ca m’énerve déjà à vrai dire, même lors de ce genre de camp où on tourne en rond plus qu’autre chose. Je ne suis donc pas mécontent qu’il y ait de l’action ici.

Puis un bruit survient dans la forêt. J’aurai juré voir un truc sortir de la tente. Je ne suis pas dupe et je joue donc ma meilleure tactique. Faire l’idiot. Je ne cille pas et tourne la tête pour faire semblant de me faire avoir. Evidemment qu’ils sont cachés dans la tente, comme par hasard… Amateurs… C’est presque trop facile mais c’est tout de même amusant de faire croire à l’ennemi qu’il contrôle la situation. Quand je pars dans la forêt, ils ne prennent pas le temps de faire plus attention à moi et je reste à les observer de loin, en faisant toujours mine de chercher, au cas où.

Les autres vont bientôt finir par aller manger de toute façon, et je ne doute pas que les intrus agiront à ce moment. Je ne bouge pas et enlève même mon champ de force pour ne pas me faire repérer. Le violet, ce n’est pas ce qu’il y a de plus discret dans le décor généralement. Je me pose et fais preuve de patience quand je vois Jake débouler et me saisir l’épaule.

- Mec, je me suis fait suivre le crois, en rejoignant le camp.
- T’inquiète, ce n’était pas une illusion, je lui confirme.Reste là à faire semblant, ils ne devraient pas tarder à se ramener.

Ces Upsilon, ils paniquent pour rien. A mes indications, il s’assoie un peu plus loin, l’air nerveux. On attend un moment et quand je les aperçois, je me cache derrière des arbres en retrait. Je regarde la scène et découvre la fille qui se change en corbeau avant d’aller se cacher. Intelligent comme stratégie. J’attends que son larbin se lance pour aller parler à Jake et faire sa comédie. Au début c’est marrant, mais au bout de plusieurs minutes, je me lasse. Je m’avance un peu pour viser correctement.

Allez, on va arrêter de faire l’enfant et on va vraiment s’amuser maintenant. On verra comment rappliquera la fille en voyant cet idiot perdre ses forces à vue d’œil. Je tends la main et ferme les yeux pour mieux cerner le monde des énergies qui m’entoure et je finis par localiser correctement le mutant. Et là j’aspire. C’est toujours agréable comme sensation, l’énergie qui vient à moi et qui remplie mes veines. Satisfait, je finis par émerger de ma cachette, non sans adresser un sourire idiot au mutant affaiblie.

Invité
avatar
Invité
Ven 19 Aoû - 0:24
Revenir en haut Aller en bas
Invité
ft.
Diana Baudelaire
« De l'enfer où mon coeur se plait »
Mon aide indispensable

Se dirigeant tranquillement vers la lisière de la forêt, Nayel se sentait plutôt serein. Il ne devait plus y avoir grand monde pour protéger la cible mutante maintenant. Il allait comprendre, cet Upsilon lèche-botte du gouvernement, qu'il peut y avoir une grande différence de puissance entre deux mutants de la même génération... Mais pour faire plaisir à sa camarade il fallait respecter un minimum le plan, d'abords l'aborder pour lui parler, tout ça...

S'avançant les mains dans les poches, se tenant droit comme 'i', Nayel s'avança sans un regard pour sa partenaire. Il savait pertinemment qu'elle agirait comme prévu de toute façon. Transformation en piaf, se cacher puis le couvrir avec son contrôle du métal en cas de pépin. Nayel était vraiment indispensable à ce plan « comme toujours » pensait-il.

Arrivé devant l'homme, celui-ci posais la paume de sa main sur le sol, genou à terre, se préparant évidemment à quelque chose. Nayel n'était pas dupe, mais après tout peut-être que ce monsieur s’entraînait simplement. A l'arrivé de Nayel, celui-ci releva la tête et le dévisagea avec un regard noir. Notre protagoniste leva un sourcil de dédain en le scrutant également.

« C'est quoi ce regard ? J'ai encore rien dis la...  - fis Nayel.
- Il va falloir m'expliquer ce que vous me voulez. Je sais que vous n'êtes pas seul... »

Nayel réfléchit un instant puis se retourna discrètement vers la cachette de Diana en faisant un signe de tête, avant de revenir vers l'homme devant lui.

« Je vais être sympa, après tout on est de la même génération de mutants. Sois tu nous suis et tout se passera bien, sois tu résistes et tu endureras des souffrances tellement... horrible que tu me demanderas de t'abattre. Alors, on fais quoi ? »

Après un bref échange de menaces et de regard noir, Nayel se sentit bizarre. Des vertiges commencèrent à lui apparaître et la tête lui tournait. Le salaud... Un autre mutant était en train de lui jouer un mauvais tour, à lui ! Comment osait-il ? Et le sourire de celui qui avait en face de lui en disait long, ils étaient au courant pour lui et Diana...

Sentant la sueur perler sur son front, Nayel mis un genou à terre, incapable de soulever son propre poids. Il vit du coin de l’œil un mutant sortir du camp, lui adressant un sourire idiot. C'était le même mutant qu'ils avaient croisés plus tôt à l'intérieur du campement, probablement un Oméga. Il était en train de lui aspirer son énergie ?! Son sourire fut si rageant pour Nayel qu'il s'arrêta de réfléchir et tendit une main ouverte vers le nouveau venu et l'autre vers l'homme en face de lui.

« On verra bien si vous souriez encore... »

Nayel utilisa son pouvoir pour déclencher une douleur aussi horrible que possible au présumé Oméga et à l'Upsilon. La douleur ressentie lorsque l'on se fait trancher un doigt, une main, qu'on se fait briser les os en morceaux, la douleur de sentir son cœur se faire aplatir et tordre, celle des yeux que l'on sent fondre quand ils brûlent... Et quand ils se tordront de douleur, dans l'incapacité de hurler, tellement paralysés par ce qu'ils vivront, Nayel sourira.
Invité
avatar
Invité
Lun 12 Sep - 14:02
Revenir en haut Aller en bas
Invité
De l’Enfer où mon cœur se plait


Sont les corbillards de mes rêves,
Et vos lueurs sont le reflet
De l'Enfer où mon coeur se plaît.


Je reste dans l’arbre que j’avais gagné pour regarder la scène. Nayel commence son discours avec son habituelle arrogance mais l’autre sait qu’on est là tous les deux. Il me regarde, il va continuer quand même. Je reste silencieuse et tout de même cachée. Il s’énerve et ses yeux noirs habituellement indescriptibles, trahissent sa colère qu’il contient.

Je suis confiante, de toute façon on est deux contre lui et ce n’est pas ses plantes qui vont le protéger de la douleur ni du métal. Mais Nayel se tue et je ne comprends pas sur le moment. Il pâlit à vue d’œil et tombe à genoux. Le mutant en face ne fait rien pourtant. C’est là que je pige. Il savait qu’on viendrait l’aider. Le nouveau mutant pointe enfin le bout de son nez. Celui de tout à l’heure. J’aurais dû m’en douter… Je me suis fiée aux apparences et voilà que ça nous retombe dessus.

De là où je suis, je peux voir le signe Omega à la base de son cou. Mon cerveau se met en alerte rouge, mes nerfs d’oiseau se contractent. Je ne peux pas arriver comme ça. Maitriser le métal me ferait perdre rapidement mon énergie pour rien sous cette forme. Je suis déjà lessivée. Mais Nayel agit tant bien que mal et ouvre ses deux bras vers chaque mutant. Pas ça Nayel, j’ai envie de crier, pauvre idiot, la douleur c’est de l’énergie de produite !.

Cependant une idée me vient en même temps. J’ai peut-être de quoi rattraper ça. L’Upsilon succombe à la douleur sans même pouvoir hurler tandis que l’Omega garde d’abord son calme mais ne cache pas sa surprise. Je n’hésite pas une seconde. La minute d’après se sera peut-être trop tard pour Nayel. Dans un croassement je fonce vers l’Omega et lui lacère le visage, il perd le contrôle sous le coup de la deuxième douleur qui afflue en lui. Je reviens à l’assaut et lui plante mes griffes dans chaque parcelle de peau que je peux atteindre. Notre survie en dépend.

L’adrénaline me donne un coup de fouet. L’Omega se met à rager et finit par lâcher Nayel de son emprise, non sans projeter avec difficulté une bulle d’énergie violette pour le protéger de la douleur. Cependant il tourne son attention vers moi. C’est toi l’idiote maintenant, je pense immédiatement. Je file dans les bois à toute allure en espérant qu’il ne me trouve pas tout de suite. Il se met cependant à courir derrière moi. J’accélère, à bout de forces. Il faut que je retourne à mon corps humain. Quand je pense l’avoir semé assez loin, je retourne discrètement à l’arbre où j’ai posé mes affaires et me métamorphose. Essoufflée, je n’ai pourtant pas le temps de prendre une pause. Je me rhabille en hâte et me tais. Les deux Upsilon ne sont pas loin, je les entends. L’autre gémit faiblement de temps en temps.

J’entends des pas revenir vers moi. Décidemment, on ne s’en défait pas comme ça de ce type… Je concentre mon énergie et tend ma main vers le camp qui n’est pas si loin. D’ici je peux encore atteindre les munissions que j’ai foutues en l’air. Je ne dois pas perdre de temps. Je les envoie là où j’entends le bruit de pas. Elles filent dans l’air, j’ai pris le maximum de charge que je pouvais. Un bruit se fait entendre, indescriptible. Est-ce que je l’ai eu ?

Je cours vers des arbres plus loin mais je ne me sens pas poursuivie. Je me retourne enfin. Derrière moi, entre les troncs, une forme humanoïde violette reprend sa marche. Je reconnais le champ de force et tous les bouts de métal à ses pieds. Rien ne l’avait touché. Les yeux écarquillés je regarde l’Omega avancer dans ma direction. Je ne peux plus fuir, et je n’ai plus assez de forces pour me changer en corbeau.

A quelques mètres de moi maintenant, il enlève son champ de force pour dévoiler une peau sans marques. Pas une trace de blessures alors qu’il avait subi beaucoup de dégâts. C’est à ce moment que je réalise à quel point les scientifiques qui nous ont fait sortir de leurs tubes, sont dérangés. Ils ont créé quelque chose qui les dépassent, encore plus que notre génération. Puis tout à coup, des voix s’élèvent dans la clairière au niveau du campement militaire.

- Burton !

L’intéressé tourne la tête et fronce les sourcils. Une suite d’explosions se fait entendre. Que se passe-t-il ? Toujours est-il que l’Omega tourne les talons et cours au camp. Miracle ou catastrophe, je ne sais pas encore. Je ne perds pas de temps à me poser des questions, on doit ramener ce foutu Upsilon. Je ne sais pas où en est Nayel avec lui, en plus. Mais en tout cas j’aurai un sérieux rapport à faire aux autres de la révolte.

Je regarde autour de moi pour me repérer. Je suis quand même un peu sonnée et je prends une seconde pour retrouver la direction de l’endroit où on se trouvait juste avant ce léger problème. Au cas où et parce que je suis aussi un peu sur les nerfs, je ramasse les bouts de métal qui jonchent le sol pour les trimballer derrière moi, prête à les envoyer au moindre nouveau problème.
ft. Nayel
Invité
avatar
Invité
Lun 19 Sep - 13:36
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: